Toulouse mène sa révolution numérique

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Philippe COSTE,
Directeur délégué French Tech Toulouse,
Directeur régional Epitech Toulouse.

Qu’elle soit qualifiée de troisième ou de quatrième, une révolution industrielle bouleverse le monde économique, où l’on voit le numérique changer radicalement nos modes de production et de consommation et bien au-delà notre accès à la connaissance et notre rapport aux autres. Le monde dans son ensemble connaît une transition numérique… Toulouse y participe.

Le numérique, un nouveau paradigme économique

L’informatique prend son envol dans les années 1950 et s’impose rapidement comme un outil indispensable aux entreprises, aux applications militaires, au monde académique. Le développement de l’ordinateur personnel dans les années 1980 puis l’ouverture d’Internet aux applications civiles et commerciales au début des années 1990 ouvrent un immense champ d’innovations. Alors que tout reste à inventer, de nombreux entrepreneurs développent de nouvelles applications et de nouveaux modèles d’affaires au sein de petites structures que l’on nomme start-up. Sur la base d’une innovation technique ou d’une innovation de service, ces organisations temporaires recherchent un modèle d’affaires réplicable et applicable à grande échelle. C’est ainsi que naissent les nouvelles entreprises numériques, fer de lance de la transition numérique de l’économie mondiale qu’elles dominent aujourd’hui. Les GAFAM américaines (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et désormais les BAT chinoises (Baidu, Alibaba, Tencent), entre autres, partagent toutes trois caractéristiques fondamentales selon Nicolas Colin : « Elles offrent à leurs clients des expériences et produits d’une qualité exceptionnelle qui s’améliore de jour en jour. Elles collectent en permanence et en temps réel les données issues de l’activité de leurs clients pour toujours mieux les connaître et mieux les servir. Enfin, elles opèrent des modèles d’affaires à rendement croissant grâce auxquels il leur coûte toujours moins cher de produire à mesure qu’elles grandissent. » 1 Ce changement de paradigme économique s’impose ainsi à toutes les entreprises de tous les secteurs d’activité qui, à défaut de mutation, voient des start-up particulièrement innovantes et agiles émerger puis bousculer leur rentabilité, et même parfois les annihiler.

De nouveaux écosystèmes ambitieux

Parce que la conquête de nouveaux territoires économiques par les premiers entrepreneurs du numérique s’est faite sans aucun référentiel pour les guider, le regroupement des start-up dans un même lieu s’est vite imposé. Ces écosystèmes composés d’anciens guidant les plus jeunes, où la concentration renforce la visibilité et multiplie les opportunités, où la collaboration accélère la maturation, où l’échec des uns nourrit les autres, s’imposent dans un monde numérique où l’agilité et la vitesse d’exécution sont les clés du succès. Parce que les entreprises de « l’ancienne économie » doivent muter, elles rejoignent parfois ces écosystèmes ou les créent en leur sein pour expérimenter et intégrer ces nouveaux produits, puis s’approprier ces nouveaux modèles d’innovation et d’entrepreneuriat. Ainsi s’implantent des lieux pour incuber un projet, l’accélérer et le développer, très majoritairement au coeur des villes. À l’image des structures parisiennes (l’historique NUMA et l’immense nouvelle Station F) et de l’exemplaire EuraTechnologies lillois, Toulouse compte aujourd’hui près d’une dizaine de ces lieux de concentration particulièrement divers dans leurs méthodes et leurs spécialités. Cette formidable richesse nourrit dès lors une très forte dynamique entrepreneuriale qui fait de l’aire urbaine toulousaine l’une des principales places de start-up en France, dont certaines sont déjà des entreprises de notoriété mondiale. Enfin, de nouveaux projets d’écosystèmes ambitieux (nouveau campus IoT Valley, Toulouse Aerospace, Cité des startups) voient le jour dans ce qui devient un véritable écosystème numérique à l’échelle de son territoire.

Métropole French Tech depuis trois ans, fertilisée par une industrie aéronautique et spatiale en pleine mutation, par des entrepreneurs du numérique remarquables, par une indéniable richesse de centres de formation et de centres de recherche, par l’implantation de nouveaux acteurs, Toulouse mène sa révolution numérique avec force.

1. Nicolas Colin et Laetitia Vitaud, Faut-il avoir peur du numérique ? 25 questions pour vous faire votre opinion, Armand Colin, « Idées claires », 2016.

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